Commune de Limousis

Histoire de Limousis

Histoire

Le premier témoignage écrit date de 1260 sous la forme de Castrum Limosinis.

Après la croisade contre les Albigeois, les châteaux de Cabaret (châteaux de Lastours) forment une châtellenie royale dite de Cabardès. Limousis fait partie de cette châtellenie et à ce titre, les habitants ne payent pas d’impôt mais ils doivent assurer l’entretien et la garde des châteaux de Cabaret.

Limousis, Sallèles et Trassanel formaient une seigneurie unique jusqu’à la révolution. Il y avait deux consuls à Limousis, l’élection avait lieu le 24 février.

En 1498 le Seigneur est Guilhaume de Bellisens. Les familles Bellissens conservent les terres de Limousis jusqu’au début du XVIIIème siècle où la famille Roques lui succède.

En 1767, Roques agent de change à Paris fait faillite. Limousis est alors adjugé à jean Pierre de Rolland Fourtou, riche marchand drapier de Carcassonne en 1774, il reste seigneur jusqu’à la Révolution.

Histoire de Marmorières

Une transaction datée de 1263 fait mention de terres à Marmorières appartenent au Roi et à Jean Alaman.

Un autre seigneur, Jordan de Saint Félix est cité en 1400.

En 1539, Ramond de Laur est le premier d’une longue lignée de seigneurs

Dans le château seigneurial de Marmorières, il y avait une chapelle où le curé de Limousis était obligé de célébrer une messe tous les dimanches. C’est l’évêque de Carcassonne, Monseigneur Vitalis de Lestan qui interdit la chapelle dans les années 1650.

En, 1789, à l’assemblée générale des trois ordres, Jacques CORDES, ménager, est délégué de la Communauté de Marmorières.
Marmorières avait deux seigneurs qui exerçaient la justice à titre patrimonial et alternativement. Il y avait un seul consul, nommé le 1er dimanche après Pâques, il était choisi par le seigneur.

 

La vie économique

Anciennement au XVIIe et XVIIIe siècles, l’industrie drapière était très active dans toute la vallée de l’Orbiel et à Limousis il y avait des moulins foulons sur l’Orbiel, des filatures et tisserands qui travaillaient pour les manufactures de Carcassonne. Un atelier de teinturerie et de tissage était installé dans le bâtiment appelé « loteint » près de la tour-horloge de Limousis.
De nombreux indices de recherches minières existent sur le territoire de le commune : mines de fer, de plomb, de cuivre. A la fin du XIXe siècle, en 1892 la découverte de l’or dans le chapeau de fer de la mine de la Roque des Cors va déclencher l’exploitation aurifère d’un grand secteur.
Les installations de traitement du minerai à la Combe du Saut témoignent d’un riche passé minier. La haute cheminée de l’usine détruite en 1986 marque le déclin de cette activité.
La vigne est bien implantée sur le territoire de Limousis puisque dans le compoix de 1572, de nombreuses parcelles sont cultivées en vigne. Au début du XIXe siècle, le vin produit d’excellente qualité est très largement apprécié comme le note un des Préfets de L’Aude trouvé en 1810. Aujourd’hui le vignoble de Limousis fait partie de l’AOC Minervois.

Le blason

Actuellement, le blason regroupe celui de Limousis et celui de Marmorières devenu Hameau au fil du temps.

Blason de Limousis :

«d’azur au chevron d’or, accompagné
En chef de trois étoiles de même et en
Pointe d’une levrette courante, aussi d’or»

Blason de Marmorières

«D’argent à une fasse ondée d’azur»

La Grotte

Creusée par une rivière souterraine, l’entrée de la grotte, ogivale, s’ouvre dans le calcaire à flanc de coteau.

Située à 1 km au Nord de Limousis elle a toujours été connue et occupée par les hommes dès le néolithique (- 6 000 ans avant J.C.) et bien avant par l’ours des cavernes !

La grotte s’étire sur un parcours aujourd’hui aménagé de 600 mètres avec de très nombreuses concrétions : stalactites, stalagmites, piliers, draperies… La dernière salle est richement décorée par un magnifique lustre d’aragonite de plus de 10 mètres de circonférence.

Au début du XVIIIe siècle, des carriers italiens exploitèrent les concrétions de la salle d’entrée de la grotte pour faire des éléments de décoration (tables, cheminées).

C’est à partir de 1825 que le Maire de Limousis, Delaur de Fontaugé prend un arrêté pour faire payer l’entrée (50 centimes » au profit du Bureau de Bienfaisance de la Commune. La grotte est attribuée en fermage et la clé est disponible chez Joseph Vergues qui accompagne les visiteurs.

Différents travaux sont entamés à partir du début du XXe siècle. En 1905, Etienne DELAUR, alors fermier de la Grotte, fait construire la passerelle au dessus du lac par le forgeron du village Pierre Abrial.

Découverte en 1913 lors de l’entretien de la passerelle, de la salle du lustre par Pierre Abrial, Forgeron et Marius Tirafort, Maçon.

Au cours de l’année 1947, la grotte est inscrite sur la liste des sites et monuments naturels.

Anecdote : A l’occasion de la fête locale, les jeunes de Limousis venaient danser jusque dans les années 1960 dans une salle au sol argileux, la salle de bal.
Depuis le 7 septembre 2018, les jeunes du village peuvent se marier civilement dans la 1ère salle des colonnes